Jordanie, Voyage

La Mer Morte: c’est chaud, c’est salé, on se sent comme dans un bouillon.

Troisième jour en Jordanie, et today is the big day !
Le jour où je vais enfin me prendre pour Jésus et marcher sur l’eau. 

Mes expectations

En vrai, aujourd’hui est plutôt le jour où je vais flotter, sans pouvoir réellement faire quoique ce soit d’autre. Car aujourd’hui, c’est direction la mer Morte, et il est l’heure d’un point culture générale:

Edition spéciale Mer Morte

Vous avez dit “mer”? En réalité c’est un LAC d’eau salée
Il est partagé entre Israël, la Jordanie et la Palestine. D’une surface de 810 km2, cette fausse mer est alimentée par le fleuve Jourdain.
Et pourquoi est-elle « morte « ?
Sa particularité est son taux de sel.
Pour vous faire une idée, la salinité de l’eau de mer oscille ordinairement autour des 35g/L d’eau, soit entre 2 et 4%.
Mais la mer Morte elle contient 275g de sel par litre d’eau, soit une salinité moyenne de 27,5 % => un taux si important qu’aucune forme de vie ne peut s’y développer, à l’exception de quelques formes de vie comme du plancton ou des bactéries. D’où son nom de Mer Morte.
Et pourquoi on y flotte si bien ?
A nouveau un coup du sel !
Plus c’est salé, plus c’est dense, plus c’est dense plus on flotte.

Bref.
Revenons à notre petite journée. On parle de mer morte, mais l’on pourrait également parler de plages mortes: celles ci bordés de sels et sous un soleil qui cogne ne sont pas les plus accueuillantes. Il est ainsi de coutume d’aller passer sa journée au bord de la piscine d’un des nombreux hôtels qui bordent la mer (et proposent également de nombreux soins à la boue de la mer morte, aux vertues mondialement réputées. Mais ça, c’est pour les riches. Et riche, moi je ne le suis pas.)
Après une rapide benchmark, nous trouvons un compromis entre toutes les formules proposées par les hôels et optons pour un établissement, certes un peu vieillissant mais au cadre et à la piscine à débordement magnifique: largement suffisant pour se dorer la pilule au soleil et prendre la pose photo (car oui, réaliser l’ultime photo instagram/facebook est, avouons le, un des buts non dissimulés de la journée, notamment pour mes travel buddies belges)

Comme ceci.

Ces deux activités nous occuperons une partie importante de la journée.
………Et la mer dans tout ça ?

Ce jour là plus qu’un autre il est compliqué de s’y baigner: la température de l’air est brûlante et le vent s’est levé. Et qui dit vent, dit remous. Et qui dit remous, dit vague dans la tronche. Et des vagues dans la tronche, on n’en veux pas dans la Mer Morte, au risque de se brûler les yeux, la langue, voir carrément l’oesophage pour ceux qui boiraient la tasse.

Néanmoins moi, je n’ai peur de rien, et je n’ai surtout pas fait le déplacement pour rien: Je tente quand même l’aventure.

Alors Charlène, vos impressions ?

« Je dirais qu’on se sent un peu comme un bouchon de liège que l’on essaye de pousser au fond de la bouteille de vin (pour une quelconque étrange raison d’ailleurs..) et qui résiste et remonte aussi sec pour flotter à la surface.
La mer elle serait une bonne vieille piquette, ce vin tiédasse et vinaigré qui ronge tout ce qu’il touche. « 

En effet, sitôt le corps dans l’eau, (eau qui d’ailleurs, à un étrange aspect huileux) impossible de lutter: vous ne nagerez pas et n’arriverez pas à descendre vos pieds dans cette eau. Le sel vous aide aussi à prendre conscience, de façon plutôt désagréable, de toutes les micro-plaies insignifiantes qui peuvent exister sur votre corps. Tout autant de raisons qui poussent à raccourcir la baignade malgré la sensation de plénitude que cela procure de flotter de la sorte.

Et hop, sans les mains.

Cinq minutes: c’est le temps que j’aurai tenu dans cette mer un peu particulière.
Contre une journée entière de transat, les pieds en éventails et la vue sur Jérusalem (enfin, la vue: on distingue la silhouette, sur le rivage d’en face.)
Et ça, jusqu’au coucher du soleil…

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