La Petite Petra

Goooooood Moooorning Petra !!!

Elisa est partie tôt ce matin, me voilà enfin seule ! (voir le début de cette aventure ici) )
Et pour commencer la journée, j’ai rendez-vous avec Ayman: en effet la veille en partant de chez lui, j’ai oublié mon téléphone dans sa voiture. Du coup, nous avions rdv le soir pour qu’il me le ramène. L’un dans l’autre je n’ai jamais été au rdv (suite à mes imprévus de la veille et, faute de téléphone…j’ai chargé Elisa de le prévenir à son retour à l’hôtel. Bien entendu, elle ne l’a pas fait et le pauvre homme m’a attendu deux heures à la sortie. Deux heures…. )
Comme les bédouins ne font jamais les choses à moitié, au lieu d’un simple aller retour, Ayman me suggère de me passer la journée ensemble et de me faire découvrir Petra et ses alentours.
I’m in !
Première étape: une visite privée du Petit Petra (qui, comme l’indique son nom, est vraiment petit). On en profite pour se faire inviter pour le thé,(une fois n’est pas coutume….) chez un des amis d’Ayman, dont la boutique est perchée en haut de la colline du Petit Pétra.

Deuxième étape: je vais rencontrer une partie de la famille (oulala, ça va vite entre nous #jeblague). Ayman souhaite effectuer un mystérieux échange de véhicule, et le temps de rouler à droite à gauche pour faire ça, souhaite me déposer chez sa tante pour que je patiente.
Peu avant l’entrée du Petit Pétra, à l’écart de la route, se trouve entre deux montagnes une grande tente bédouine. Enfin, la tente, c’est là où ils vivent. Moi je suis invitée à m’installer sur un grand tapis à l’extérieur, au milieu des chèvres.
Au commencement je suis avec la tante bédouine d’Ayman, une femme entièrement vétue de noir et aux tatouages traditionnels sur le visage. Il m’est demandé de ne pas prendre de photos des femmes ici, mais voilà ci dessous une idée du personnage.

Comme elle ne parle pas un mot d’anglais, et se contente de me sourire (en permanence) et me dévisager (en permanence). Embarrassant vous trouvez ?
Le meilleur est à venir : la tantine soudain se lève et disparaît dans la tante. Et me laisse plantée là, sur mon tapis. Au milieu des chèvres qui m’envahissent (litteralement: mon tapis est à présent un espace partagé), à côté du chameau et d’un petit âne malheureux.

Un loooong moment de solitude. Très long moment de solitude.
Je patiente en essayant de détacher mon regard du petit âne attaché très court serré à un rocher à l’arrière de “la maison et qui me fend le cœur.

Mon attente se termine finalement avec le retour d’Ayman, qui m’emporte dans son nouveau carrosse vers une destination inconnue (mais cette fois, j’ai confiance)

Enfin, nous voilà partie pour le pique nique: un spot dans la pampa de Petra, vue imprenable sur la vallée. Elle est pas belle la vie ?

La journée se termine et Qasim nous rejoint, la voiture pleine de provision, pour aller manger face au coucher de soleil

L’endroit n’est pas fréquenté, mais de toute évidence connue des locaux: une voiture s’arrête en effet à nos côtés, et en sortent Bastian, un français en vacances, accompagné d’une française expatriée et mariée à un bédouin qui l’héberge. (La rencontre est en soit banale, mais le nom est important pour la suite )

Après ce repas, et malgré mon confortable lit qui m’attend (dans un hôtel pourri) j’accepte la proposition d’Ayman de repartir dormir à la cave, mais cette fois ci avec le statut spécial d’amie et non pas de cliente, et à la belle étoile .