Jordanie, Voyage

Marhabah Wadi Rum!

Ceci n’est plus un blog de voyage. Ceci est à présent une biographie

Juin 2018 , je me réveille aux portes du désert du Wadi Rum.

Plus ou moins vers là. Le désert c’est grand.

 Wadi Rum ou Wadi Ramm (en arabe: وادي رم) est un paysage désertique comportant des canyons, des arches naturelles, des falaises et des grottes, situé au sud de l’Arabah en Jordanie. Il a été inscrit au Patrimoine mondial en 2011 en tant que bien mixte naturel et culturel.

Hier soir, Sandra, une hollandaise d’une quarantaine d’année m’a récupéré à Pétra après la fin de mes péripéties (à découvrir ou re-découvrir ici) . Elle m’a conduit à ce qui sera mon dernier stop en Jordanie et mon dernier volontariat avant le retour surprise en France.
Sandra vit dans une petite maison annexe à un camp/hôtel dans le Wadi Rum (très exactement le Bait Ali Lodge, un campement de luxe à l’entrée du désert) et recherche des petites mains volontaires pour l’aider au quotidien. Voici trois éléments m’ont séduit dans le profil de cet hôte :
– Elle est située dans un des plus bel endroit de la planète: le Wadi Rum (certes, il faut aimer le désert)
– Elle est professeure de yoga et m’invite à pratiquer avec elle (gratuitement, c’est le deal)
– Elle a des chevaux et aimerait bien d’un petit coup de main pour s’en occuper. Les grandes chevauchées dans le désert sont également inclus dans mon forfait « volunteer ».
– Combo des deux, elle propose des activités de méditation et communication avec les chevaux, auxquelles je participerai plusieurs fois. Voici un aperçu des activités, pour comprendre aussi l’univers dans lequel je me retrouve: Pink Spirit Jordan
– Elle a développé une société artisanale de produits tissés confectionnés uniquement par des femmes bédouines dont elle soutient le développement : Lumeyo

Sur le papier, il s’agit du volontariat PARFAIT. Tellement parfait, que j’ai omis de me renseigner sur quelques « détails » :
1) Où vais je dormir ?
Initialement, je devais être logé chez elle. Néanmoins, à mon arrivée, deux amis à elle occupe actuellement son salon, et je suis basculée dans un bungalow privé de l’hôtel, avec salle de bain intégrée (et honnêtement, c’est bien mieux ainsi!)
2) Sandra m’a fait mention d’un travail à faire pour l’hôtel…mais quel travail ?

Bait Ali Lodge
Bait Ali Lodge .
Ma chambre est cachée par la première rangé de palmier, en bas à droite.

Avant d’aller plus loin dans le détail de cet aventure, je tiens à préciser une chose: je considère être une personne à qui globalement la chance sourit souvent. Mon voyage a été parsemé de nombreuses rencontres opportunes et de quasiment zéro difficulté.

Et une fois de plus, la chance me sourit.
Mon job consiste, durant deux semaines, à m’occuper de la réception: répondre aux mails de réservation et au téléphone, accueillir les nouvelles personnes…

« BAIT ALI LODGE, This is Charlène, Marḥabah » , devient mon nouveau mantra.

Je suis ici afin que le vrai réceptionniste, Husseim, puisse prendre quelques heures de pause dans la journée. (sinon il fait du 7h-22h, droit du travail quand tu nous tiens…)
Seulement, celui-ci est tellement ravi d’avoir de la compagnie, avec qui en plus, il peut pratiquer son français (il le baragouine) qu’il est présent à mes côtés durant près de 80% de mon temps et réalise la plupart du temps mon travail, malgré mes contestations (contestations réelles: quitte à être derrière un bureau, autant être occupée)
Mon travail n’est donc ni intense ni très compliqué, et, pompon sur la tartelette, je n’ai pas d’horaire défini! Comme je ne suis pas très matinale, on me demande d’être présente vers 9h/9h30 et d’effectuer environ 3h ou 4h de travail après cela.
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Mon poste de combat

Mon job rythme donc seulement une partie de mes journées. Quid du reste ?

Tout d’abord, pour satisfaire mon rythme biologique de poulet, je m’organise autour des horaires du repas: j’ai accès matin, midi et soir au buffet du restaurant pour me sustenter, et je veille bien à ne pas rater le coche.

Quand le chef installe le buffet…je suis dans la foule. Parfois la foule, ça n’est que moi.

Manger directement à la table du restaurant est l’un de mes passe-droit en tant que volontaire européenne, et on peut dire que je suis plutôt bien placée dans « l’échelle des travailleurs » dans le camps: Outre les propriétaires bien évidemment, Sandra, Gabriel (un volontaire hongrois en charge de la vie et survie du jardin et potager) et moi sommes les seuls à pouvoir prendre nos repas en même temps et au même endroit que les clients. Pour les autres, une (petite) salle (pourrie) est mise à disposition du personnel, constitué à 80% d’égyptiens, et un faible 20% de jordaniens.

Manger au restaurant n’est pas ici le seul privilège: piscine et bungalow privé sont également à la clé pour mon volontariat.
Les employés « administratifs » de l’hôtel (ceux en charge de l’accueil ou du management) disposent comme moi d’un bungalow individuel, mais ne mangent pas au restaurant et n’utilisent pas la piscine.
Le reste des travailleurs, ceux notamment en charge d’un chantier d’extension du camp, n’utilisent ni restaurant ni piscine, partagent plusieurs dortoirs dans une annexe au camp ainsi que des douches communes.

Lorsque mes heures de travail sont terminées, je dispose de l’après midi et du soir libre. Peu de choses à faire dans le désert, et après huit mois de voyage je suis de toute façon bien contente de pouvoir flemmarder à mon rythme.  
Je passe donc la plupart de mes débuts d’après-midi au bord de la piscine de l’hôtel, généralement déserte, les clients étant en excursion dans le désert (et oui…une piscine dans le désert…mes convictions environnementales en prennent un coup. Mais c’est tout de même très agréable, surtout lorsque la température est d’en moyenne 35°)


Lorsque la température commence à baisser, je rejoins Sandra, pour l’accompagner dans ses cours de Yoga, l’aider à nourrir ou panser ses quatre chevaux (Gammar, Nour, Rhénaz et le petit dernier, Zahir)
En complément, elle m’enseigne le travail sur le plat et à la longe, et ensemble, nous partons monter les chevaux en extérieur.

Voici. Le décors de mon séjour dans le Wadi Rum est planté.
La suite des aventures, aux prochains numéros. (publication dans moins d’un an, promis)

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