Thailande

Transition vers l’ouest

Dimanche 18 février, petit matin à Bangkok.
Je suis arrivée de Chang Mai par bus de nuit, prend un café en terrasse avant d’aller rejoindre ma Brenda à son hôtel.
Brenda , qui n’est autre que Gwen, venue me rejoindre pour 10 jours.

Ensemble nous partons dès le matin même pour Kanchanaburi, 3h à l’ouest de Bangkok

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Au programme:
petite balade dans la ville et soirée avec un groupe de canadien et thais en vacances dans le pays
– passage sur le mythique pont de la rivière Kwai.  Construit pendant la Seconde Guerre mondiale par des travailleurs forcés sous les ordres de l’Armée impériale japonaise, il est célèbre pour le roman de Pierre Boulle et le film qu’il a inspirés. Plus d’infos sur ce pont ici (et si on me demande mon avis, c’est juste un pont parmi tant d’autres…)

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excursion aux chutes d’Erawan. Sept paliers de chutes d’eaux et de bassins turquoise à conquérir. Les bassins sont « infestés » de petits et moyens poissons obsédés par les peaux mortes sur nos pieds: pédicure gratuite!
Dommage que le lieu soit également infesté l’après-midi de touristes russes irrespectueux qui se baladent à moitié à poil dans le parc.

 


volontariat au Ganesha park: Bienvenue dans la 4eme dimension. 
Le lieu , anciennement idylique a malheureusement déménagé (sur ordre du gouvernement) au milieu de la brousse Thailandaise (très jolie aussi).
Le tout est encore en reconstruction et en chantier. Nous sommes hebergés dans des tentes ( par 50°), sur des matelas (sans draps) aussi fin qu’une feuille de papier (et sur un sol jonché de cailloux.)
Derrières nos tentes, Wendy le macaque enragé « qui s’échappe régulièrement » nous dit- on partage la cage avec Kebab la chèvre. Tout va bien. ( Et je confirme, Wendy s’échappe aussi rapidement que les thais courent pour la fuir….)
La présentation du projet, du camp et des éléphants est pour le moins lapidaire

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Le volontariat consiste à accompagner les petits groupes de touristes venue se balader avec/sur les éléphants, cad porter claquettes et bouteilles. (et nous sommes 6 à faire ce travail harassant mais néanmoins passionnant, pour des groupes maximums de 8 touristes)
Bref, c’est la douche froide.

Le centre, le mode de fonctionnement du volontariat, le rapport aux éléphants…les questions fusent. A tel point qu’une volontaire plus zelée que la norme, que nous appellerons affectueusement Gestapo jusqu’à la fin du séjour, s’empresse de raconter avec ses propres mots au fondateur des lieux.
Bilan: me voilà littéralement agressée par le propriétaire qui a « entendu dire qu’une  volontaire racontait qu’on maltraitait ses éléphants » (ce qui est bien loin de ce que j’ai dit, et également loin de la vérité)
A ce stade de connerie, ce n’est même plus rapporter des propos mais de la diffamation pure et dure. Juriste un jour, juriste toujours, je crie donc à la calomnie, rétablie la vérité avec le dit-propriétaire et remets Gestapo à sa place pour le reste du séjour.

Malgré tout, et je ne m’explique pas pourquoi,  nous décidons de rester.

Il me faut alors 2 jours pour faire mon deuil de volontariat, en passant par les bien célèbres phases:

  1. Choc, déni
  2. Colère
  3. Marchandage
  4. Dépression :
  5. Acceptation

Heureusement avec Brenda et une autre des volontaires (que nous appellerons SKI), nous rions de l’ensemble de la situation, apprenons à comprendre l’histoire du camp, l’histoire de chaque éléphant, et même à trouver des points positifs à tout ça, à grand coup de mojito et de fous rires. Petit à petit nous faisons donc notre nid.
Après tout, nous sommes ici pour les éléphants, 7 patates géantes à aimer et soigner.

Seulement voilà, moi j’ai toujours des questions.
Et mon débat intérieur sera l’objet de mon prochain article #CLIFFHANGER# SUSPENS# LECTEURS-EN-DELIRE

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