Laos, Voyage

Laos chapitre 1 – J’ai baptisé un bébé langur

28 février – Le parcours continu, et ceci est mon étape une au Laos:

Brenda et moi avons quitté le Ganesha prématurément avec « Ski », un jour en avance pour profiter des environs et dormir dans un vrai lit avant de rejoindre Bangkok.
La ballade c’est surtout soldée par un soirée arrosée et de bons fous rire.
#Brenda et Ski si vous me lisez, je vous embrasse et on remet ça dans x mois dans notre douce France.
Un tour en train sur la Voie ferrée de la mort et un passage sur le pont sur la rivière Kwai plus tard, que nous voilà pour notre ultime soirée à Bangkok – Khao San Road – avec Brenda ainsi que Isabella, rencontrée à Care for Dogs (Chiang Mai – Thailande, vous suivez ?)


Une nouvelle soirée arrosée plus tard et un taxi plus loin que me voilà dans l’avion pour le LAOS

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L’aéroport de Vientiane est ridiculement petit pour une capitale et la nonchalence des laotiens me frappe dès le premier bus. On m’avait averti, mais le contraste avec les thaïlandais (très souriants, bien plus que les laotiens, mais néanmoins pressés et un peu brutaux) est frappant.

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Vientiane n’est pas la ville la plus attrayante de l’univers, mais elle comporte quelques intérêts, que je découvre avec Sissy, une allemande d’origine chinoise qui partage mon dortoir (notez ce nom, on le retrouve plus tard!)
Un grand marché de nuit et une place “Sunset View” étonnamment vivante et agréable, quelques petits bars et restaurants mignons et surtout, des produits français et des boulodromes COCORICO !
Merci feu les colons. Grâce à vous j’ai pu manger du pain et du fromage et faire une pétanque ❤

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Moi, cliché ?

 

On y trouve également un important le centre associatif COPE: une coopérative locale qui fabrique et distribue des appareillages et prothèses aux victimes des UXO (bombes), qu’à mon grand regret je n’ai pas pu visiter faute de temps.

Le saviez vous

Le Laos est le pays le plus bombardé dans l’histoire par habitant. Entre 1964 et 1973, durant la  » guerre cachée » en Indochine menée par la CIA, ce petit pays a reçu plus de 2,5 millions de tonnes de bombes durant 580 000 missions tuant au moins 50 000 personnes. Depuis ce funeste 9 juin 1964, le Laos a reçu les bombes d’un B52 tous les 8 mn, 24h sur 24 pendant 9 ans…
On estime que 30% des bombes lancées n’ont pas explosé dont 80 millions de bombes à fragmentation ou antipersonnelles. Moins de 1% ont été détruites en 40 ans. Elles font encore en moyenne 40 morts par an soit 20 000 personnes depuis la fin de l’agression dont 40% sont des enfants.

Extrait Médiapart

Bref.
Voici pour Vientiane et sitôt arrivée sitôt partie:

Destination le Lao Rescue Center un refuge de la faune sauvage également (et initialement) zoo pour un volontariat d’une semaine, à 1h30 au nord de Vientiane.

Le LRC comporte environ 500 animaux divers et variés:
Ours, macaques et gibbons pour les principaux…. mais également loutre, oiseaux de toutes tailles et toutes plumes, un léopard, des crocodiles, des civets, des biturongs, loris, un babouin, porc-épics, chat-léopards, chacals (ou chacaux?) etc etc

Je suis la seule volontaire cette semaine là, et donc seule dans mon petit bungalow (à l’exception de la présence impromptue d’une mante religieuse, DIABLE que cet insecte est flippant) …  et sans internet! Ça fait du bien de déconnecter un peu.
La majorité du personnel est laotien (mais je ne les cotois pas), quant à l’encadrement ce sont des “Westerns” , et c’est avec eux que je passe mon temps, dont notamment Alannah une canadienne et Jake un anglais.

Les taches sont similaires à la WFFT mais bien plus diverses car le zoo nécéssite encore beaucoup d’amélioration. Une expérience vraiment constructive #ET_INTENSE
Au programme: beaucoup de nettoyage, des enclos à détruire, un enclos à construire, tout le nécessaire pour améliorer la condition des animaux.
Scies, clous et marteaux ne me résistent –presque – pas et je peux à présent ajouter Bobette la Bricoleuse à mon CV.

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Enclos pour zoiseaux en amélioration

 

Beaucoup d’enrichissements également à préparer

Enrichissement kezaco ?
L’enrichissement du milieu permet d’augmenter la complexité d’un environnement captif et améliore le bien-être des animaux en stimulant l’activité et les comportements naturels et en diminuant les comportements stéréotypés ou anormaux
On distingue les enrichissements de catégorie sociale (congénères, autre espèce), cognitive (mangeoire casse-tête, glaçons, entrainement), environnementale (plateforme pour les félins, cordes pour les singes…), sensorielle (épices, crottins d’une proie, sac de jute avec odeur, sons de vocalisation…) et alimentaire (nourriture éparpillée, nouvel aliment…) sont élaborés chaque jour afin d’améliorer les conditions de vie des animaux captifs.

Pour en savoir plus, cliquez là. 

J’ai également voulu briller par mes compétences en volontariat éléphant, auprès du seul éléphant du centre, en créant pour lui un nouvel enrichissement.
Manque de bol le pachyderme sous l’effet de l’enthousiasme (ou de l’énervement, on a pas trop su décrypter) a mangé l’emballage en plastique et on a frôlé la catastrophe.
Tuer par étouffement un éléphant ne fais pas partie de mes objectifs de voyages!!!!

Fort heureusement, après mon départ j’ai reçu un happy ending: l’éléphant va bien !

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Blue Pooh

La fondation est située au milieu d’un petit village, ce qui me permet également de découvrir le temps d’une épique soirée karaoké la façon dont les laotiens font la fête. Pour faire simple: ils se la collent. Ils se la collent même beaucoup, tout le temps, à coup de BEERLAO et liqueur LAOLAO (il semble que ce pays n’a pas d’inspiration pour les noms...)
Ils commencent tôt, ils finissent tard, bref, ils ont du niveau!

 

Autre événement notifiable:
Le sauvetage d’un bébé langur, à 3h de route de la fondation.
Encore un animal exotique de compagnie dont les propriétaires sont dépassés par les événements :  LES ANIMAUX EXOTIQUES NE SONT PAS DOMESTICABLES !

Ils nécessitent une connaissance et une reproduction idéale de leur environnement naturel, d’être nourri avec la nourriture adaptée (non, un singe ne mange pas forcement des bananes) et nécessite également des soins spécifiques en cas de maladie. De plus ils sont très souvent issus du braconnage ou d’exploitation illégale.
…. Bref, adoptez un hamster. Merci.

Une partie du staff est donc parti en convoi organisé récupérer le pauvre animal malade. Lorsqu’elle est arrivée, celle ci était déjà nommé Mia, mais suite à une brillante suggestion de ma part, validée par la communauté, voilà la petite singe renommée FRIDA (en raison de la ressemblance avec Frida Kalho, mono-sourcil oblige)

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Frida en train d’hurler

Pour conclure sur cette semaine, voici une galerie de toute la ménagerie,  dont Iu (prononcer « Iou ») le gibbon, mon préféré ❤ et Peter la loutre à qui nous avons construit UN RADEAU. Oui, un radeau.

 

 

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